Le gouvernement Harper sacrifie la souveraineté alimentaire du Canada.

MONTRÉAL, le 5 octobre 2015 – L’Union paysanne est déçue de la signature par le gouvernement Harper du Partenariat Transpacifique qui a sacrifié au passage une partie de notre souveraineté alimentaire.

Cela s’ajoute au précédent traité avec l’Europe dans lequel le même gouvernement avait fait des concessions sur l’importation des fromages. L’Union paysanne, membre de La Via Campesina, milite depuis longtemps pour exclure l’alimentation des traités de libre-échange qui ont toujours réduit le droit des peuples à l’autodétermination en termes d’agriculture et d’alimentation. Le PTP, comme tous les autres traités de libre-échange, fait jouer les agriculteurs du globe les uns contre les autres en leur faisant miroiter de faux gains à long terme. Le résultat est toujours moins d’agriculteurs pour nourrir la planète. En sacrifiant 3,5 % du secteur laitier, 2,3 % des œufs, 2,1 % du poulet, 2 % du dindon et 1,5 % des œufs d’incubation de poulets de chair, le gouvernement n’a pas juste appauvri les paysages agricoles canadiens, il a appauvri également la population canadienne en promettant 4,3 milliards de compensations aux fermiers. Justement ces compensations n’étaient pas nécessaires en raison de la protection qu’offrait la gestion de l’offre.

«Avec 3,5% du secteur laitier, on peut dire que les producteurs laitiers du Canada vont se faire écrémer», dit Benoit Girouard, président de l’Union paysanne. «C’est du lait entier qui va entrer. Du lait qui sera décomposé en sous-produits par les transformateurs et dont l’impact sera multiplié,» ajoute Maxime Laplante, agronome et vice-président de l’Union paysanne.

L’Union paysanne, dans l’intervalle d’une adoption par le Parlement du PTP, entend tout mettre en oeuvre pour y faire échec en commençant par l’élection du 19 octobre prochain. -30- Pour information : Benoit Girouard Maxime Laplante Président Union paysanne

Vice-président 450-495-1910 418-926-2473

L’UNION PAYSANNE a pour but de regrouper en une force collective organisée et représentative tous ceux qui sont en faveur d’une agriculture et d’une alimentation paysannes. Elle préconise une agriculture axée, d’une part sur la souveraineté alimentaire, en vue de procurer à notre population une nourriture saine et diversifiée, dans le respect de la nature, des sols, des animaux, de l’environnement et des communautés; d’autre part, sur l’occupation du territoire, de façon à assurer le maintien de campagnes vivantes avec des paysans nombreux.